De nombreuses personnes ont tendance à écouter de la musique en fonction de leur état, pour soit l’amplifier, soit le modifier. Ainsi, ils expérimentent déjà à petite échelle une pratique de soin beaucoup plus complexe à savoir la thérapie musicale. Mais plus explicitement, comment fonctionne la musicothérapie ? La réponse dans cet article.
Définition et principe
La musicothérapie, un style de thérapie qui recourt à la musique comme voie de traitement ou de réponse à un problème particulier. L’intérêt pour la musique s’explique par son aptitude à atteindre ceux qui écoutent au plus profond d’eux-mêmes. Elle permet aux individus d’exprimer plus facilement leurs ressentis. Les rythmes et sonorités y sont comparables à des instruments permettant d’accroitre la créativité, renouer avec soi-même et résoudre certains problèmes de santé.
A lire également : Comment choisir son sac pour le bureau ?
En outre, la musique permet aussi d’être plus dynamique, de booster ses capacités psychomotrices, cognitives et socio-affectives. Bien qu’au départ cette méthode soit limitée à la psychothérapie, elle a depuis bien élargi son champ d’action.
Le principe est simple : créer ou rétablir une communication verbale ou non entre un thérapeute et son patient grâce à une liaison musicale ou sonore. À travers la musique le patient laisse ressortir tout ce qu’il ressent :
A lire en complément : Les parcs d’attractions, le nouveau conte de fée des maires
- émotions,
- sensations et
- souffrances.
Cela lui permet de se connaitre, d’aspirer à davantage de bien-être et une meilleure gestion de ses ressources. Par ailleurs, la musicothérapie amène le soigné à exploiter son potentiel créatif sans forcément rechercher la réalisation d’un chef d’œuvre. Savoir jouer d’un instrument est également optionnel pour prendre part à la thérapie. Il s’agit simplement de focaliser l’esprit du patient grâce à son histoire musicale et/ou sonore, ses aptitudes à improviser et l’évaluation de son vécu.
Approches de la musicothérapie
La musicothérapie se pratique de façon individuelle ou collective. Ça peut être via une séance hebdomadaire ou plus en fonction du patient. Les séances peuvent parfois faire intervenir d’autres professionnels en rapport avec le souffrant tel qu’un psychologue, psychiatre ou formateur. Cette pratique a même été intégrée aux centres hospitaliers, établissements spécialisés et dans le secteur socio-éducatif. Elle revêt deux formes :
- Musicothérapie active: le thérapeute soumet au patient divers instruments ou médiateurs sonores pour l’aider à mieux s’exprimer et booster sa créativité. Les instants d’improvisation peuvent être filmés pour une rediffusion en séance.
- Musicothérapie réceptive: la séance se bâtit autour de différentes séquences d’écoute musicale suivant un protocole établi.
La plupart du temps, le médecin recommande une dizaine de séances mais elles peuvent différer suivant les besoins du patient. C’est une thérapie qui peut s’étendre de 3 mois à 1 an selon les problèmes. Il existe également des séances à vie pour des handicaps tels que le polyhandicap ou la déficience profonde.
Déroulement d’une séance
En général, le soignant procède à un entretien psychomusical durant la 1ère consultation. Ceci afin d’évaluer les raisons qui ont poussé le patient à venir mais aussi déterminer ses pratiques et goûts musicaux. Puis celui-ci doit passer des tests d’écoute d’œuvres musicales ainsi qu’un test actif (avec un instrument). C’est à travers cet entretien que le thérapeute saisit ses problèmes et établit un programme pour le prendre en charge. Les autres séances se composent souvent de quatre parties :
- Observation :le thérapeute réalise une première observation pour évaluer l’état psychique et physique des patients. Ainsi, il peut adapter la séance aux particularités de chacun;
- Choix du matériel: en fonction des profils, le musicothérapeute décide des instruments et médiateurs sonores à utiliser ou de la dynamique du groupe et de plusieurs autres paramètres de la séance;
- Utilisation du matériel: le praticien se sert à la fois d’éléments de musique (rythme, harmonie, mélodie) et de l’écoute d’ensemble sur le canal émotionnel. Le choix de musique varie selon le sujet, son histoire et son aptitude à communiquer. Une séance d’improvisation peut aussi être organisée avec les instruments choisis;
- Prise de notes sur la séance: le soignant se sert de ces notes comme référentiel pour évaluer la progression d’un patient. Toutefois, elles sont aussi indispensables aux autres thérapeutes lors d’une co-thérapie.
Il est à noter qu’il ne faut pas confondre la musicothérapie avec un cours de musique. Le thérapeute n’enseigne pas l’utilisation d’un instrument, il aide plutôt des personnes à s’exprimer et mieux communiquer. Ceci en se servant du langage musical et des réactions sur le patient.